20 oct. 2012

MEMOIRES DE CASTELBOUC © (1982)

PART. 1
Avec l'aimable autorisation de l'auteur : Christine FIRMIN ©

AVANT PROPOS

"La Lozère est aussi le pays des gorges profondes et des profondes vallées, des gorges et des abîmes. Un monde souterrain y répond aux hauts lieux. Les plateaux nous plongent brusquement vers les sources et les rivières, les lignes d'arbres et les prairies, tandis que la terre s'ouvre vers le labyrinthe des forêts de pierre. De l'abîme à la vallée et de la vallée aux altitudes, tout s'ordonne ici comme une grande rêverie géologique, un fantastique décor de silence et de beauté"
       André CHAMSON (1)
       de l'Académie Française 

"Les Gorges du Tarn n'ont rien de sombre ni de triste, grâce à leurs nombreux détours, à leurs "bouts de monde" succédant ça et là aux grandes parois de roches fauves, leur aspect n'est jamais le même, et malgré leur étroitesse et l'immense élévation des falaises, l'air et la lumière y circulent librement."
       Extrait de Johanne Géographie


De ces deux citations se détache une vision bien lointaine des structures de ce département. Les aspects humains, économiques et sociaux ne peuvent être mis en lumière que grâce à une étude approfondie de la Lozère et de ses habitants.
Ce travail ouvrant sur de nombreuses voies, risquerait de présenter des lacunes et des négligences.
Ainsi j'ai préféré m'attacher à l'étude d'un lieu précis, ceci afin de restreindre le champ des possibilités et de vous donner une vision réelle des choses et des gens.
Après de nombreuses recherches, j'ai donc tenté, à travers ces pages, de faire parler les documents anciens, les vieilles bâtisses et les murs en ruines que l'on ne peut s'empêcher d'admirer ; tout ceci afin de vous faire découvrir, tout comme je l'ai fait moi-même, la vie de CASTELBOUC et des Chastelbounels...



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(1) André Jules Louis Chamson, né à Nîmes le 6 juin 1900 et mort à Paris 5e le 9 novembre 1983, est archiviste, romancier et essayiste français.
 André Chamson est le fils de Jean Chamson et de Madeleine Aldebert. D'origine cévenole, il est élevé dans la religion protestante.
Après avoir étudié aux lycées d'Alès, puis de Montpellier, cet ancien élève de l'École des chartes (promotion 1920), devient archiviste paléographe. Militant au côté du Front Populaire, il fonde en 1935 le journal Vendredi, dont il devient directeur.
Durant la Guerre d'Espagne, il s'engage aux côtés des républicains. Revenu en France, il devient conservateur de musée. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, c'est à ce titre qu'il est rappelé pour diriger l’évacuation des chefs-d’œuvre du musée du Louvre vers le Château de Chambord, avant l'arrivée des troupes allemandes dans la capitale. Durant l'occupation, il entre dans la Résistance dans les maquis du Lot.
À la Libération, il retrouve ses fonctions de Conservateur du Musée et est nommé au Petit Palais. Puis, devient directeur des Archives de France de 1959 à 1971.
Il est élu membre de l’Académie française le 17 mai 1956, par 18 voix — celles entre autres de Jules Romains, André Maurois et Georges Duhamel — au fauteuil d'Ernest Seillière et sollicitera son amie, la joaillière Suzanne Belperron, pour la création de son épée.
En 1957, il est élu Majoral du Félibrige (Cigalo de Tarn) et en 1958, mainteneur de l'Académie des Jeux floraux.
Protestant, généreux et engagé, dans sa vie comme dans ses livres, il situe la plupart de ses récits dans le cadre des Cévennes, sa région natale (Roux le bandit, 1925 ; Les Hommes de la route, 1927 ; Le Crime des justes, 1928 ; La Neige et la Fleur, 1951 ; La Tour de Constance, 1970). Il a pris la parole sept fois dans les Assemblées du Désert (1935, 1954, 1958, 1967, 1972, 1975 et 1979), grands rassemblements protestants organisés chaque année le premier dimanche de septembre sur les terrains du Musée du Désert au Mas Soubeyran dans le Gard.
Il a fait partie du comité de rédaction de la revue littéraire Europe lors de sa reparution en 1946.
Il est le père de la romancière Frédérique Hébrard.
Il est enterré, avec son épouse Lucie Mazauric (1900-1983), sur le serre de la Lusette, près du Pic de Barette qui domine la vallée de Taleyrac, sur la commune de Valleraugue.
 

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