24 oct. 2012

MEMOIRES DE CASTELBOUC © - suite 1

PRESENTATION

"Pour bien voir, il faut se placer dans l'axe d'une des nombreuses fissures qui sillonnent la montagne perpendiculairement à la rivière, l'escarpement de la rigole faisant fonction de lunette d'approche de votre point d'observation, CASTELBOUC vous apparaîtra dans toute sa gloire.

© tous droits réservés. Jani C

"Au premier plan et dans le bas, une étroite bande d'eau courante caresse une grève et vient battre à petit bruit, de ses petites ondes miroitantes, un banc rocheux où perchent, inégales d'attitude et de pose, celles-ci recueillies comme des muses, celles-là effarées comme des pythonisses, toute une couvée de maisons.
Au dessus des maisons, une roche massive, l'aile en éventail et flageolante, la plume hérissée, l'ongle et le bec en "garde à vous" représente la couveuse et ses poussins.
Tout cela vit et le meut : la rivière clapote, les maisons pépient, la roche glousse et cette poule a une queue rigide menaçant le ciel, comme un grand mât, un bourrelet rocheux ; sur le bourrelet, une tour.

 © tous droits réservés. Jani C
Par exemple, le donjon, condamné par la rigueur du destin a des tours de force d'équilibre contre nature, a fini par se fâcher et, un à un, envoie ses moellons à la couveuse qui les relance sur les poussins, lesquels les emmagasinent soigneusement dans la rivière.
Cet agencement des éléments les plus disparates, choses vues qui cotoyent le rêve et rêveries qui dépriment la réalité, forme un tableau d'une incroyable hardiesse de dessin. 
Les connaisseurs le classent en bon rang parmi les beautés de détail des Gorges. Ils l'ont photographié, ils l'ont peint, ils l'ont admiré sous toutes ses faces, ils l'ont vanté dans toutes les langues, mais aucun d'eux n'a pris la peine de nous dire si les habitants de la vieille tour de là haut n'étaient pas des imitateurs de Dédale, ou si la mère qui les fit ne leur avait pas mis au bout des bras des pattes d'écureuil".
Chanoine Solanet (1894) 
"GORGES DU TARN ILLUSTREES"
photo internet

© MEMOIRES DE CASTELBOUC
    Christine FIRMIN - 1982

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